Soutenance de thèse de Morgan Delaporte

25 June 2024 par Myriam Moreau [TheChamp-Sharing]
Le mardi 25 juin 2024 à 14h00 à l'IMT Nord-Europe ; Amphi Byron - Cité scientifique Rue Guglielmo Marconi, 59650 Villeneuve-d’Ascq

Morgan soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Etude des problématiques érosives en Territoire Hauts de France : Compréhension des dynamiques des flux hydro sédimentaires et de leur rôle sur la qualité des cours d’eau. »

Sous la direction de Gabriel Billon, Claire Alary et Christine Franke

 

Résumé
L’érosion hydrique des sols et le transfert des contaminants associés à ce sol est un des enjeux majeurs pour l’agriculture et la qualité des eaux de surface à l’échelle mondiale. Dans le cas de la
France, et plus particulièrement des grandes plaines agricoles, les taux d’érosion peuvent atteindre localement plus de 10 t.ha-1.an-1. La présente étude a permis pendant deux ans, avec la mise en
fonction de deux stations de mesures des flux hydro sédimentaires sur deux bassins versants imbriqués, de déterminer les facteurs clés favorisant les évènements d’érosion des sols agricoles tels
que le couvert végétal et la saturation du sol en eau. Elles ont également permis d’affirmer la variabilité saisonnière de ces flux avec plus de 95 % relevés en automne et en hiver. L’étude s’est
ensuite portée sur l’impact du changement climatique sur l’érosion des sols à l’aide du modèle WaterSed et de données de pluviométrie provenant du modèle climatique ALADIN63. Les résultats
ont montré un impact du changement climatique provoquant l’accélération de la diminution des hauteurs de sol, phénomène amplifié par une mauvaise gestion des parcelles agricoles. Des
campagnes de prélèvements ont ensuite été effectuées afin de caractériser les flux de pesticides hydrophobes exportés à l’aval d’un bassin versant élémentaire. Les résultats ont montré que les
pesticides épandus ont un impact direct sur la contamination du flux sédimentaire après épandage et que les pesticides non épandus pendant l’étude, ont aussi un impact sur le flux total de
pesticides du fait de leur accumulation sur les parcelles, malgré une diminution rapide de leur concentration dans les sols après épandage. Enfin, l’étude multi échelle des flux hydro sédimentaires
a pu confirmer la saisonnalité des flux sédimentaires à une plus grande échelle spatiale ainsi qu’un effet de concentration des flux en période d’étiage. L’export des pesticides épandus dans les
parcelles agricoles a également pu être détecté sur la totalité du linéaire de la rivière étudiée. L’ensemble de ces résultats pourront à terme, permettre la gestion couplée des parcelles agricoles et
des aménagements anti-érosion afin d’éviter, à des moment clés, l’apport de sédiments chargés en pesticides dans le milieu naturel

A lire aussi